•  

                                                                                                                                                                                                                                                                             

     
     

    Ma Déesse fougueuse

     

     

    Ma déesse fougueuse et passionnée!

    Mon merveilleux rêve éveillé!

    Quelles ardeurs dans tes élans amoureux!

    Quelle passion dans tes insinuations!

    Tes mots me brûlent plus que le contact de ta peau

    Et réveille en moi le désir de te faire l'amour.

    Tu m'apportent, par tes mots, une jouissance extrême

    Et m'entraînent dans ton jardin secret

    Pour m'enivrer de sensations et oublier tout ici-bas.

    Tu mets le feu à mon corps, dans mes veines 

    Comme la lave brûlante d'un volcan,

    Par tes missives que je lis et relis avec passion,

    J'entends ta voix si douce à mon coeur!

    Qui m'entraîne dans une volupté merveilleuse.

    Tes mots halent ma peau comme un soleil d'été:

    Ô! Mon amour! Tes lettres me transportent vers le nirvana.

    Je suis envoûté et à travers ce que tu m'écris,

    J'imagine nos corps nus et luisants qui ploient

    Et se déploient sous les caresses de nos mains,

    Aux baisers ardents et gourmands de nos bouches. 

    C'est un concert de soupirs et de gémissements,

    De petits cris de douleur mêlés au paroxysme du plaisir

    Quand nos corps obéissent au désir fou de se donner l'un à l'autre.

    Plus rien n'existe et ne retiens nos délires amoureux. 

    De se découvrir et sentir nos sexes ivres le plaisir, nous griser.

    Nous évoluons avec tant de fougue et de désir,

    Que nos corps luisants et ruisselants  de fièvre

    Voudraient se fondre pour ne plus faire qu'un.

    C'est le royaume de la déesse de l'érotisme,

    Cette belle et adorable créature orientale

    Qui conçut l'amour charnel  de par ses charmes envoûtants

    Dans ses plus folles et intimes expressions;

    Mais aussi dans les plus violentes pulsions qu'elle suscite...

    Les préludes de l'amour sont aussi de se donner sans retenue!

    Juste le temps de réveiller cette  avalanche de sensations.

    C'est la fuite dans le temps, la fuite en avant,

    La fuite des amants condamnés à s'aimer follement

    Et se désirer avec rage sans pouvoir s'appartenir jamais.

    Dès que leurs esprits se rencontrent c'est la communion parfaite.

    C'est l'amour et rien d'autre! L'amour sans éléments charnel.

    Sans la peur d'être en faute et  d'être découverts.

    Dans ce jardin d'érotisme, la force de cet amour est phénoménale!

    Il soulève des montagnes aux sommets  les plus vertigineux.

    Il allument des foyers gigantesques sous notre peau brûlante 

    Que n'éteignent point les flots des océans en furies,

    Et les braises qu'il laisse en nos corps, 

    Couvent comme le magmas de ce volcan silencieux, endormit;

    Mais prêt à se réveiller au  premiers soubresaut de nos envies mutuelles

    De l'acte d'amour que l'on voudrait charnel...

     

    Lady Oslo/AmourPassion

     

     


    3 commentaires
  •  

     

    Des histoires que l'on raconte au coin d'une cheminée,

    aux petits enfants et même aux grands...   

     

     

     

    Le Chêne centenaire et Florella la petite fée *

     

     

    Du haut de sa montagne, un arbre centenaire, avec sa mine altière, dominait la campagne. Il avait grandi là,  sous la voûte du ciel en tirant sur ses bras pour toucher le soleil. Grand Chêne, plein de sagesse, majestueux et beau, protégeait de son aile toutes sortes d’animaux; mais, oublié des hommes, il espérait en vain pouvoir, un beau matin, abriter un gamin. Notre arbre, malheureux du manque d’amour d’autrui, Espérait en l’humain et attentait l’ami; mais il ne   savait pas l’égoïsme des hommes. Perché sur sa montagne, il ignorait le monde. Pourtant, il voulait voir jouer tous les enfants. Il voulait les connaître, s’en faire des amis. Abriter les amours de jeunes adolescents. Voir pique-niquer les couples à l’ombre de ses branches, rendre service aux gens, faire de l’ombre aux petits. C’était là, tout son rêve!Pour avoir vu périr forêts entières et bois jolis aujourd’hui disparut par la faute des hommes, connaissant   l’âme humaine bien plus qu’elle ne le voudrais, Florella: la petite fée qui habitait le chêne depuis bien des lustres, lui répétait sans cesse:

    - Non! Surtout, n’y va pas! Tu pourrais regretter d’avoir osé un pas! Les hommes ne pensent qu’à eux! Ils ne prennent soin de rien! Ils ne savent pas gérer notre mère la terre! Tu veux te retrouver en bûches un beau matin? Je vais y aller pour toi et au retour tout te raconter; mais fais-moi la promesse de ne pas bouger! Attends que je revienne! Ce ne sera pas long! Après, tu choisiras la meilleure solution pour te sentir pleinement heureux. Et ne sois pas grognon parce que je m’en vais seule! Avant que tu ne dégages tes racines du sol, je serai de retour et ne te cacherai rien. 

    Grand chêne bougonna bien un peu: ce n’était pas l’envie qui lui manquait de soulever ses grosses racines pour descendre juste un peu plus bas afin de suivre Florella de ses noeud! Euh! Pardon! De ses yeux, voulais-je dire. Cependant, il préféra rester sage et ne bougea pas ses racines et radicelles d’un petit doigt de pied. (Pourquoi je ne mets pas de "S" à doigt ni à (pied?) Eh! Té pardi! Le chêne n'a qu'un pied même s'il a plusieurs doigts!...  HA!HA!HA!

    Par un beau clair de lune, pour son ami le chêne, la petite fée Florella, décida d’aller voir les gens de la vallée. Se sachant invisible, elle attendit le matin puis fit tout le village. Vît un homme qui coupait du bois pour son chauffage. A la menuiserie, elle vît des arbres entiers, pour devenir des meubles, se faire découper. Le rabot à la main, elle vît le charpentier raboter sans remord les planches d’un tronc séché, réduisant le surplus à de simples copeaux, chevilles d’assemblage, allumettes en tous genres après que les belles planches, il est vrais, eut été transformés en tables, chaises, armoires, lits, buffets, fauteuils, bancs de fermes, pupitres d’école bureau,  papier et j’en oublie...

    C’est vrai qu’ils étaient beaux ainsi devenus meubles! Qu’ils étaient bien utiles transformés en feuilles de papier! Mais qu'adviendraient-ils d'eux, après? C'en était finit pour eux! Ils ne pourraient jamais plus avoir de descendance? C’était grave! Déjà la forêt se dépeuplait et mourrait doucement. La flore et la faune disparaissaient sans un bruit et l’homme fermait les yeux, préférant rester dans le déni complet des ravages qu'il causait. Qu’avaient été ces arbres avant leur transformation? Un frêne, un châtaigner, un peuplier, un sapin, un boulot?

    De leur beauté première, il ne restait plus rien. Sacrifiés à jamais sur l’autel du progrès, la forêt s’en allait en feu de cheminée, se transformait en livres, en cahiers, en crayons, en carton en jouets, en sciure et en bois de charpente sans que l’on n’y puisse rien. Le bois était partout: mais là où il devait être, il n’y avait plus que des terrains dénudés.

    Florella était tout à fait consciente des besoins des humains; mais ce qu’elle leurs reprochait, c’était de ne pas songer au reboisement, de façon à toujours sauvegarder tous les endroits boisés pour leur survie car les arbres étaient bien plus utiles au monde, plantés, plutôt que de finir par ne plus exister et entraîner ainsi catastrophes sur catastrophes (et nous savons tous de quoi je parle! Ce conte n’est  là que pour faire prendre conscience  de ce que nous infligeons à notre terre! Un sujet parmi tant d’autres à aborder pour notre propre survie, ne serait-ce que pour limiter la pollution, les gaz à effets de serre. Il ne faut pas oublier que les arbres absorbent notre surplus de gaz carbonique et nous fournissent en oxygène! Si nous supprimons trop d’arbres! Nous ne pourrons plus respirer! Il ne faut pas penser qu’au moment présent! Il faut aussi œuvrer pour l'avenir de nos enfants et nos petits enfants; mais pour cela, il faudrait que les mentalités changent! Ca, c’est une autre paire de manches!

    Mais revenons en à nos moutons. Euh! pardon: à notre arbre qui voulait connaît les hommes. Donc, nous n’étions pas loin des fêtes de fin d’année. La neige avait recouvert prés, chemins, toits de maisons et collines. Tout était blanc. Les luges et les bonshommes de neige surgissaient de partout.

    Les enfants, insouciants et heureux, se lançaient des boules de neige pendant que les parents se préparaient au plus grand évènement de l’année. Les maîtresses de maison allaient avec leurs grandes filles faire des courses pour les préparatifs de Noël. Les pères, suivit par leurs grands fils accompagnés, bien souvent, des grands pères, allaient dans les bois avoisinants pour découvrir la perle rare: le plus beau et le plus grand des sapins qui ferait la fierté de leur maison. Tout ce beau monde partait à la recherche de l’arbre tant convoité qu’ils pourraient trouver à exposer, pas trop prés de la cheminée pour qu’il ne prenne pas feu et qu’il ne perde pas ses épines trop tôt, comme l’exigeait la tradition, la hache sur l’épaule pour les anciens et pour les jeunes gens plein de fougue et de force, la tronçonneuse devenu l’outil indispensable et de rigueur pour ne pas trop se fatiguer.

    Les tronçonneuses faisaient l’objet de toutes les convoitises de la part de ceux qui n’en n’avaient pas. Qu’importe!  Les jeunes s’aidaient entre eux et ils s’amusaient bien de regarder faire les anciens s’échinés et se démener de façon à venir à bout de la coupe du sapin choisit. En fin d’après midi, Chacun revenaient à pieds ou en voiture équipées de pneus neige, arborant avec fierté leur magnifique trouvaille. 

    Par le comportement tout à fait démesuré en cette préparation de fête, à n'en pas douter une seconde, Florella constatait que les humains aimaient le sapin au point d'en vouloir un tous les ans chez eux pour les fêtes de Noël. Ils aimaient cet arbre parce qu'il restait vert toute l'année et qu'il avait une odeur particulière de résine très agréable. De plus, il était très facile à décorer, ce qui lui donnait un air majestueux et royale. Lorsqu'il était paré de ses plus belles décorations, les enfant en prenait plein leurs yeux et les adultes aussi. Le sapin symbolisait  vraiment bien cette fête de Noël. C'était des atouts non négligeables! Mais à y regarder de plus prêt, cela ne lui était pas bénéfique et le menait tout droit à sa perte. Grâce à ses qualités, il était l'arbre le plus prisé pour les fêtes de fin d'année. Le sapin devenait, par excellence, le centre d'attraction de chaque foyer. Pendant les quinze jours de réjouissances que représentait Noël et jour de l'an, il était honoré dans toutes les maisons. Il est vrai que pour les jours les plus importants de l'année, c'était bien un beau sapin qu'il fallait chez sois! Un bien beau sapin fraîchement coupé le 24 décembre comme le voulais la tradition, fleurant bon la résine qui révélait, à elle seule, par son odeur incomparable, la période de l'avant et permettait aux enfants, après la messe de minuit d'attendre le réveillon et de rêver au passage du Père Noël par les trous de cheminée... Mais au fait? Comment faisait-il lorsque les cheminée étaient allumées? Et bien! C'est tout simple: il ramassait de la neige sur le toit qui en était recouvert d'une épaisse couche et il  en lâchait de grosses poignées jusqu'à ce que le feu s'éteigne. Le père Noël, était malin et c'est pour cela que le matin, en venant découvrir vos cadeaux, vous trouviez toujours le feu de cheminée éteint. Aujourd'hui, dans les maisons qui possèdent une cheminée, le Père Noël agit toujours de même; mais pour les appartements modernes, il vaut mieux penser à laisser la porte fenêtre du balcon entrebâillée légèrement de façon à lui faciliter la tâche! Si il vous venait d'oublier la porte fenêtre du balcon, Père Noël avait un passe partout universel et cela lui facilitait bien la tâche!...

    Noël! Le grand moment magique pour les enfants! Le mystère du Père Noël entrant dans les maisons par les cheminées, pour déposer les cadeaux au pied du magnifique sapin enluminé.

    Chers parents, vous savez de quoi il en retourne concernant le papa noël. Mais jouons le jeu jusqu’au bout. Nos petits sont si heureux lorsque le Père Noël passe par la cheminée ou la porte fenêtre du balcon que nous avons pris soin de laisser entre baillée pour lui"). Permettez que je referme la parenthèse pour continuer mon histoire?

    Donc, les familles, en ces fêtes qui arrivaient à grands pas, s’afféraient autour des fourneaux et pendant que les dames se préoccupaient de ne rien oublier en ces circonstances particulières, les messieurs et leurs enfants décoraient la maison, après le sapin qui passait, bien sûr, en premier. Ca se chamaillait pour savoir qui allait mettre l’étoile du berger tout en haut, à la cime de l’arbre. L’effervescence était à son comble! Les maisons étaient décorées à l'intérieure comme à l'extérieur les bout de jardins de chacun et tous les villageois faisaient leur tour pour admirer  les décorations par les fenêtres du salon de chaque maison, le beau sapin enrubanné et tout illuminé. Quel spectacle pour les yeux! Une seule ombre au tableau pour la petite fée du chêne: la destruction de la forêt de sapin...

    Ah! Ces humains! S’écria Florella en colère. Ils n’ont pas conscience du mal qu’il vont causer à la longue par le simple fait de choisir tous les ans, un sapin, de lui supprimer la vie pour le plaisir et la fierté de l’exposer dans leur salon, devant la famille et les amis, pendant un laps de temps ne dépassant pas deux à trois semaines et quelques fois moins au regard des mois et des années qu’il aurait fallu à cet arbre pour devenir adulte. Pour les humains, un noël sans sapin n’était pas concevable! Florella, toujours invisible, comptabilisait toutes ces allées et venues frénétiques d’un œil réprobateur et n’en perdait pas une miette. Des sapins coupés, il y en avait tellement, qu’elle en avait perdu le fil! A travers les fenêtres des maisons, rien ne lui échappait: les guirlandes lumineuses, les guirlandes scintillantes, les boules jaune, vertes, rouges, bleues, blanches, dorées ou argentées, la neige artificielles sans oublier le papier rocher pour installer la crèche et les santons: tout était fin prêt pour recevoir le petit Jésus la nuit de la nativité. Ne voulant rien manquer des coutumes des hommes, Florella écarquillait ses yeux émerveillés par la beauté du spectacle et furieuse à la foi de constater ce beau gâchis concernant ses amis les sapins. Bien sûr que l’effet rendu était magnifique! Bien sûr que le roi des forêts était honoré! Tout ça, c’était très bien! Mais qu’allait-il advenir ce roi des forêts après la fête? Sans ses épines qui immanquablement se déshydrateraient et tomberaient à cause de la chaleur des maisons, il se déplumerait et se retrouverait comme un vulgaire poulet prêt à rôtir sauf, que lui ne serait pas rôti; mais brûlé quand on ne le retrouverait pas jeté dehors n’importe où: à la poubelle pour ceux qui n’avaient pas de cheminée ou abandonné lâchement sur les trottoirs et les chemins de terre qui avaient échappés encore à l'urbanisation: « ni vu ni connu, je t’embrouille!… »

    Ces jeunes sapins aux branches encore tendres qui, jadis se dressaient fièrement, armées de leurs épineuses d’un beau verts encore clair, ces mêmes jeunes sapins n’avaient plus que des branches mortes qui ne constituaient que l’armature d’un squelette d’arbre tout rabougrit, seule victime muette, dépouillée de sa magnificence originelle.  Florella ne pu s’empêcher de se projeter de quelques centaines d’années en avant et ce qu’elle découvrit lui fît froid dans le dos: la planète était pratiquement devenue un désert là où avant il n’y avait que bois, prairies verdoyantes, rivières lacs et forêts, il n'y avait plus que du béton : tout n'était plus que routes et gratte-ciel. Les espaces verts si nécessaires à la vie des humains n'existaient plus. Avec les années passants , tout avait été décimé par leurs cupidité, leur inconscience, leur irresponsabilité etc.

    En 2050, ne restait plus des rescapés de la race humaine qui se déchiraient pour un peu d’eau et par voix de conséquence, pour la nourriture, de quoi s'habiller car rien ne poussant plus, tout était caution à querelles quotidiennes. Qu’était devenue la splendeur de ces arbres ornant la montagne, les pleines, les vallées? Qu’étaient devenus ces rois de la forêt à qui on avait ôté la vie par plaisir, pur égoïsme, pour sa satisfaction personnelle et surtout par ignorance. Qu’allait-il advenir de nos belles forêts et de nos bois jolis s’il n’y avait plus d’arbres? Si la terre perdait une de ses principales sources d’oxygène: les arbres. Tous les arbres?!… La nourriture qui devenait de plus en plus rare, faute bien sûr du manque d’eau et d’insectes pour la politisation? Plus de fleurs puisque plus d’abeilles ni papillons ni oiseaux pour les butiner. Le soleil brûlait les derniers végétaux qui essayaient de s’adapter à l’aridité des sols. L’érosion était partout! Les seules personnes encore vivantes ne sortaient que la nuit à cause du soleil brûlant et chacun d’espionner l’autre pour en tirer profit. Pour survivre, Les hommes allaient même jusqu’à s’entre-tuer. La planète était devenu un enfer.

    - C’est bien ce que je pensais! Se dit elle tout haut. En l’année 2010 qui va commencer, il faudrait songer à  faire des efforts et devenir raisonnable! Il ne reste guère de temps pour faire marche arrière et renverser la vapeur! (clin d’œil). A ce train là, notre forêt et toutes les forêts du monde ne tiendront pas longtemps et nous non plus! Peut-être encore une trentaine d’années et ce sera le commencement de la fin! Le compte à rebours a déjà commencé… Elle en avait assez vu. Il fallait repartir et affronter son époque qui, somme toute, n’étaient pas encore si mal par rapport à ce à quoi elle venait d'assister!…

    Après bien des tourments et mûres réflexions, Florella prit une résolution: il fallait, sans tarder, trouver une solution pour protéger son arbre de la destruction. Il n’était pas souhaitable pour son ami le chêne qu’il quitte sa montagne pour vivre auprès des hommes. Il serait bien vite coupé pour prendre d’autres formes sans même qu’on se soucia s’il souffrait car, à part les petits être des bois et des forêts, nul ne pouvait entendre les plaintes des arbres en souffrance, toutes catégories confondues.

    L’homme se voulait juste. L’homme se voulait bon; mais il allait à sa propre extinction en détruisant tout sur son passage. Sans bien se rendre compte des ravages qu’il causait, tout en creusant sa tombe, sans cesse il avançait. Il avançait pour qui? Il avançait pour quoi? Pour son propre intérêt? Pour produire plus encore et faire plus de profit? Pour se remplir les poches de beaux billets tout neufs fait de papier dont plus personne ne peut en ignorer la provenance à l’heure d’aujourd’hui!…

    Tout en s’apitoyant, se désolant quant au futur du globe terrestre et de ses quelques survivants, la petite fée du chêne, constata par elle-même ce qu’elle soupçonnait déjà depuis longtemps. L’avenir, si l’on pouvait parler d’avenir, à l’échelle de cette vallée encore partiellement vierge, ne présageait rien de bon. Ce que les humains feraient par cupidité de la terre, n’était pas si éloigné que cela de notre époque où notre terre est encore vivable et relativement dans une santé qu’on pourrait qualifié de, comment dire? Précaire… Mais deux cents ans! Ca passe vite! Très vite!…

    D’autres hommes étaient à l’œuvre, sacrifiant des forêts entières au nom de leur propre enrichissement. Ils exploitaient sans se soucier de l’avenir du monde. Ils en avaient rien à faire! Dans deux cent ans, ils ne seraient plus là pour constater les dégâts! Autant bien vivre maintenant! Qu’est-ce qu’ils en avaient à faire des autres être vivants? Peu leurs importait la faune, la flore, leur descendance!… Parce que c’était de ça qu’il s'agissait!

    D’après ce à quoi elle venait d’assister, elle ne se faisait pas d’illusion! Les hommes exploitaient tout et n’importe quoi jusqu’à peler la terre comme une simple orange.

    Dégoûtée, révoltée et très désappointée, la petite fée du grand chêne réintégra la chaleur du coeur de son arbre, ramenant avec elle moult renseignements, décidée à convaincre de son mieux son vieux têtu de chêne. D’abord, il rouspéta qu’elle fut si longue; mais elle lui expliqua l’affaire tout en détails. L’arbre ouvrit de grands yeux ahurit n’en croyant pas ses oreilles et ses noeud. Florella lui proposa un marché. Voulait-il, en songe, se rendre compte, par lui-même de ce que serait la planète dans deux cents ans de là? Grand Chêne ne voulu pas connaître le déclin de la vie sur terre. Il comprit alors, que l’air qu’il respirait en haut de sa montagne, était plus saint qu’en bas, et que les bûcherons, s’ils s’en venaient par là, de leur tronçonneuse et de leur hache complice, en planches et bûches le réduirait…

    Il valait mieux pour lui, rester sur sa montagne où il vivait tranquille entouré d’animaux. Dans ses branches, les oiseaux faisaient leur nid au chaud. Au creux de ses racines se trouvaient plusieurs entrées de terriers où les petits lapins s’abritaient pour nicher. Les écureuils malins, après avoir prévu leur récolte pour l'hiver, sortaient de leur abri pour lui chaparder les glands tombés à terre bien caché sous le feuillage recouvert de neige dont il se nourrissaient abondamment. Les Biches mettaient bas et allaitaient leur fan au creux de son gros tronc, sur un lit de feuilles sèches qui servait de litière, bien en sécurité. Tout chez lui n’était que bonté. Notre chêne avait, sans nul doute, toute son utilité. Pourquoi songer à partir et s’en aller je ne sais où? Pourquoi risquer sa vie par pure curiosité? Sa décision fût prise et resta sans appel. S’il voulait profiter encore un peu de la nature telle qu’il la connaissait actuellement? S’il voulait que sa vie se termine naturellement avant le grand chambardement causé par l'irresponsabilité des hommes. Il fallait qu’il trouve un stratagème pour échapper à ce qui attendait tous ses frères arbres. Il demanda aux fées, aux lutins, aux gnomes, aux farfadets, de faire tout leur possible pour dissimuler ce coin de montagne et sauver quelques uns de ses frères:

     - Rendez nous invisibles au regard des hommes venus pour nous détruire! Suplia le vieux chêne. Laissez le champs libre aux amoureux et à ceux qui aiment la nature! Je vous promets de vous protéger le restant de mes jours et tout ce coin de montage ne sera pas touché. Paix à mes frères les arbres qui vont se trouver dans ce périmètre invisible aux gens de mauvaises intentions!  Moi,Grand Chêne, resterait ici car là est ma place. Je veux être leur refuge, leur ami, pourvu que le seigneur longtemps lui prête vie, puisqu’il avait compris que sa place était là: bel arbre solitaire! Grand chêne aux milles bras.

     

     

     

     

    N.Ghis./La main et la plume:  écris en 2004 et remis au goût du jour.

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  

                                                         

     

     

     

    Le p'tit bonheur

    Félix Leclerc 

     

     

    C'était un p'tit bonheur, que j'avais ramassé

     Quand il m'a vu passer, il s'est mis à crier;

    Il était tout en pleurs, sur le bord d'un fossé

    «Monsieur, ramassez-moi, chez vous amenez-moi ;

    Mes frères m'ont oublié, je suis tombé, je suis malade;

    Si vous n'me cueillez point, je vais mourir, quelle balade!

    Je me ferai petit, tendre et soumis, je vous le jure...

    Monsieur, je vous en prie, délivrez-moi de ma torture.»

    J'ai pris le p'tit bonheur, l'ai mis sous mes haillons;

    J'ai dit:«Faut pas qu'il meure, viens-t'en dans ma maison.»

    Alors le p'tit bonheur a fait sa guérison,

    Sur le bord de mon coeur, y'avait une chanson.

    Mes jours, mes nuits, mes pein', mes deuils, mon mal, tout fut oublié.

    Ma vie de désoeuvré, j'avais des goûts d'la r'commencer.

    Quand il pleuvait dehors ou qu'mes amis m'faisaient des peines,

    J'prenais mon p'tit bonheur et j'lui disais : c'est toi ma reine.

     Mon bonheur a fleuri, il a fait des bourgeons.

    C'était le paradis, ça s'voyait sur mon front.

    Or un matin joli que j'sifflais ce refrain,

    Mon bonheur est parti, sans me donner la main.

    J'eus beau le supplier, le cajoler, lui faire des scènes,

    Lui montrer le grand trou qu'il me faisait au fond du coeur ;

    Il s'en allait toujours, la tête haute, sans joie, sans haine,

    Comme s'il ne pouvait plus voir le soleil dans ma demeure.

    J'ai bien pensé mourir, de chagrin et d'ennui.

    J'avais cessé de rire, c'était toujours la nuit.

    Il me restait l'oubli, il me restait l'mépris.

    Enfin, que j'me suis dit : «Il me reste la vie.»

    J'ai repris mon bâton, mes peines, mes deuils et mes guenilles,

    Et je bats la semelle dans des pays de malheureux.

    Aujourd'hui quand je vois une fontaine ou une fille,

    Je fais un grand détour ou bien je me ferme les yeux.

    Je fais un grand détour ou bien je me ferme les yeux...

     

     

    J'aime beaucoup cette chanson! Lorsque je l'ai entendu pour la première fois, j'étais une enfant; mais les paroles m'ont touchée. Je ne l'ai jamais plus l'oublier et je la sait par coeur. Les paroles sont belles, pleines de poésie et le texte a un sens.

     

    Je suis une incorrible Romantique

     

     

                  

     
                                                              

    2 commentaires
  •  

     

    DividerBCPageMe.gif picture by FONDOSPARATABLAS

     

     

     Victor Hugo : Poètes, ne chantez pas la rose, faites la fleurir dans vos poèmes.

     

    DividerBCPageMe.gif picture by FONDOSPARATABLAS

     

    Ibsen : La vocation est un torrent qu'on ne peux refouler, ni barrer, ni contraindre, il s'ouvrira toujours un passage vers l'océan.

     

    DividerBCPageMe.gif picture by FONDOSPARATABLAS

     

    Joseph Joubert : On ne peut trouver de poésie nulle part quand on en a pas en sois. C'est surtout dans la spiritualité des idées que consiste la poésie.

     

    DividerBCPageMe.gif picture by FONDOSPARATABLAS

     

    Alphonse karr : Beaucoup de gens prouduisent, en se servant de mots qu'ils ne comprennent guère, une grand effet sur les gens qui ne comprennent pas.

     

    DividerBCPageMe.gif picture by FONDOSPARATABLAS

     

    Alphonse De Lamartine : La poésie doit être pensée pour l'esprit, image pour l'imagination et musique pour l'oreille.

     

    DividerBCPageMe.gif picture by FONDOSPARATABLAS

     

    Ernest Legouvé : La critique est une lime qui polit ce qu'elle mord.

    DividerBCPageMe.gif picture by FONDOSPARATABLAS

     

    Giacomo Léonardi : La poésie lyrique peut être considérée comme la somme, le sommet de la poésie qui, elle même, est le sommet du langage humain.

     

    DividerBCPageMe.gif picture by FONDOSPARATABLAS

     

    Jean Losy : Pour parvenir à cette fusion de l'ancien et du neuf, si l'on ne peut aujourd'hui récuser la prose poétique ou le "verset" qui ont fait leurs lois, comment admettre les jeux impuissants du vers "libre" dont les coupes injustifiées devaient conduire à la confusion syntaxique et mentale, ou cette prose aberrante dont ne le diffenrencie d'ailleurs, que le principe curieusement sauvegardé de l'arbitraire alinéas ?

    DividerBCPageMe.gif picture by FONDOSPARATABLAS

     

    Pierre Louys :  Une page bien écrite est celle dont on ne saurait enlever une syllabe sans fausser la mesure de la phrase.eeeee syllabe 

     

    DividerBCPageMe.gif picture by FONDOSPARATABLAS

     

    André Malraux : Le seul domaine où le divin soit visible est l'art. Quelque non qu'on lui donne...

    DividerBCPageMe.gif picture by FONDOSPARATABLAS

     

     

    1 commentaire
  •  

     

     

    L'éveil du poète

     

     

     

    Est poète celui qui sent vibrer son âme

    Et qui la cherche, ardent, pressé de découvrir

    La puissance qu'il a pour attiser sa flamme

    Et pour la cultiver sans jamais l'appauvrir.

    Il lui faut éveiller l'inconnu qu'il ignore

    Et qui pourtant est LUI, mais qu'il ne peut saisir.

    Le rayon capturé se disperse, incolore,

    Exaspérant son rêve autant que son désir.

    Cependant il perçoit l'ineffable musique

    Qu'il voudrait exprimer avec des mots trop lourds,

    Il les polit, les change, exigeant, tyrannique,

    Pour les rendre aussi doux qu'un tissus de velours.

    Il écoute une voix qu'il tente de traduire

    Mais ne sait exprimer ce qu'il a ressenti.

    Son espoir cependant ne cesse pas de luire :

    D'un courage certain, sa Muse l'a nanti.

     Puis un jour, la partie engagée est gagnée,

    Ses chants sont plus profonds et s'avèrent meilleurs,

    De magiques échos sa verve est imprégnée

    Car il a découvert la piste des " ailleurs"...

    Il lui faut sans pitié se soumettre à l'angoisse

    User patiemment l'écran fait par l'oubli,

    Retrouver quelques joies ou le passé se froisse,

    Ne jamais consentir un funeste repli.

     Le poète se doit de capter l'invisible,

    De le sertir de songe et de réalité,

    Puis, irisant sont vers aérien, et sensible,

    De faire à ce trésor un écrin de beauté.

     

    

     

    Tous mes textes sont protègés S.A.C.E.M


    6 commentaires